Le G7 accélère la dissociation du commerce et de la déforestation et encourage la foresterie durable tropicale via l’OIBT

10 juin 2022

Une entreprise forestière villageoise à Oaxaca, au Mexique. Les chaînes d’approvisionnement durables du bois durable ont un rôle à jouer pour répondre à la triple crise articulée par les ministres du G7. Photo: T. Yanuariadi/OIBT

Yokohama, 10 juin 2022: Les ministres du G7 en charge du climat, de l’énergie et de l’environnement ont convenu d’accélérer la transition vers des chaînes d’approvisionnement durables qui dissocient le commerce et la production agricole de la déforestation et de la dégradation des forêts, mais aussi de promouvoir le bois et ses produits dérivés, notamment par l’intermédiaire de l’OIBT, selon un communiqué commun publié le 27 mai dernier à Berlin.

Le G7, ou Groupe des Sept, est un forum politique intergouvernemental de haut niveau réunissant l’Allemagne, le Canada, les États-Unis d’Amérique, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord.

Dans leur communiqué, les ministres se sont dits «profondément préoccupés par la triple crise mondiale du changement climatique, de l’érosion de la biodiversité et de la pollution, reconnaissant que ces défis étaient inextricablement liés et se renforçaient mutuellement, et qu’ils étaient en grande partie le résultat de l’activité humaine et de modèles de consommation et de production non durables».

Entre autres choses, les ministres se sont engagés à soutenir une transition vers des chaînes d’approvisionnement qui soient viables au plan environnemental, alignées sur des émissions nettes nulles et résilientes au changement climatique, réduisent la pollution, dissocient la production agricole du recul de la forêt et de la dégradation des terres, utilisent les ressources en mode durable, diminuent les impacts des produits sur l’environnement, alimentent une économie circulaire et soient bénéfiques pour la nature.

Selon ce communiqué, l’une des manières d’y parvenir consistera à promouvoir la gestion durable des forêts ainsi que le bois et produits dérivés obtenus selon des pratiques durables, notamment par l’intermédiaire de l’OIBT.

Les ministres ont indiqué qu’ils travailleraient avec les pays producteurs et autres pays consommateurs, les Peuples autochtones, le secteur privé, les organisations non gouvernementales, le monde universitaire, les organisations internationales et les communautés locales «pour explorer les possibilités d’accroître la cohérence de leurs approches».

Les ministres ont par ailleurs réitéré leur engagement à travailler avec d’autres parties aux pays développés afin de mettre en œuvre de toute urgence le Plan de mise en œuvre du financement de la lutte contre les changements climatiques: atteindre l’objectif de 100 milliards $EU, et ont appelé tous les autres pays à intensifier leurs efforts en vue de mobiliser des fonds, toutes sources confondues, en vue de soutenir l’action climatique.

La Directrice exécutive de l’OIBT, Sheam Satkuru, s’est félicitée de ce communiqué et s’est dit espérer qu’il encouragerait la contribution de financements plus importants en faveur de la foresterie durable en milieu tropical.

«Le foresterie durable tropicale joue un rôle pivot s’agissant de répondre à la triple crise articulée par les ministres du G7», a-t-elle observé. «Les forêts abritent une majeure partie de la biodiversité de la planète, elles captent et stockent le carbone, et elles produisent aussi du bois et autres produits forestiers, des matières vitales non polluantes qui aideront à alimenter une économie plus circulaire. Il est clair qu’une aide financière significative s’impose pour accélérer ces efforts. Or, l’OIBT a à son actif plus de 30 années d’expérience dans la mise en œuvre de projets forestiers durables dans l’ensemble du monde tropical, ce en partenariat avec les agences d’exécution. Nous sommes prêts à apporter notre plein appui à ces objectifs louables dans le cadre du Plan de mise en œuvre du financement de la lutte contre les changements climatiques, sachant que les actes sont sans aucun doute plus éloquents que les mots.»

Lire le communiqué des ministres du climat, de l’énergie et de l’environnement du G7