COP20-CITES: l’OIBT soutient l’harmonisation de la protection des essences et l’utilisation durable

Lors d'un événement parallèle organisé par la CITES et la CONABIO (Mexique), le Directeur du commerce et de l'industrie à l'OIBT, Mohammed Nurudeen Iddrisu, a souligné que les «très fortes complémentarités» entre les efforts de renforcement des capacités et de conservation menés par l'OIBT renforçaient les objectifs spécifiques à certaines essences forestières inscrites à la CITES. © Kanako Ishii/OIBT

Lors de la 20^e réunion de la Conférence des Parties à la CITES (COP20), qui s'est tenue à Samarcande, en Ouzbékistan, le Directeur du commerce et de l'industrie à l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), Mohammed Nurudeen Iddrisu, a souligné l'importance de l'étroite collaboration entre l'OIBT et la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).

Le 25 novembre, M. Iddrisu a représenté l'OIBT lors d'un événement parallèle organisé par la CITES et la CONABIO (Commission nationale pour la connaissance et l’utilisation de la biodiversité, Mexique), axé sur l'initiative «CITES et forêts». Il a réuni divers partenaires multilatéraux clés, notamment la Convention sur la diversité biologique (CDB) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), afin de discuter des conclusions d'une étude interdisciplinaire qui examine les synergies entre la CITES et les organismes liées aux forêts.

Dans son intervention, M. Iddrisu a souligné que l'étude prenait acte du fait que l'OIBT était le partenaire le plus en phase avec les efforts de la CITES, notamment en raison de l'accent mis par l'OIBT sur la gestion durable des forêts, les cadres politiques et de conformité, et le soutien au commerce légal, traçable et durable des bois tropicaux. «Nous avons également constaté une très grande complémentarité en matière de renforcement des capacités et de conservation», a-t-il déclaré. L'approche de l'OIBT est fondée sur les écosystèmes et renforce les objectifs propres à certaines essences forestières inscrites à la CITES.»

Il a évoqué leur coopération de longue date dans le cadre du Programme OIBT-CITES mis en œuvre de 2007 à 2016, qui a accompagné l'élaboration d’Avis de commerce non préjudiciable (ACNP), renforcé l'identification du bois et amélioré la conformité et la transparence du marché. Il a également mis en avant les efforts fructueux déployés par l'OIBT dans le cadre du Programme sur les espèces d’arbres de la CITES de 2017 à 2022, qui ont permis d'améliorer la gouvernance forestière, de contribuer aux moyens de subsistance en milieu rural et de garantir la légalité et la durabilité du commerce des essences forestières inscrites à la CITES, tous aspects qui sont pleinement conformes avec le mandat de l'OIBT.

M. Iddrisu a noté que l'OIBT s'est engagée à poursuivre ces travaux et qu’elle prévoit de faire rapport aux Parties sur les progrès réalisés entre les sessions et lors de la prochaine COP21 de la CITES, en particulier en ce qui concerne les projets en cours visant à soutenir la gestion durable des essences forestières tropicales inscrites à la CITES. 

« Les membres de l'OIBT représentent 80 % des forêts tropicales et 90 % du commerce des ressources forestières tropicales. Dans ce contexte, la CITES et l'OIBT demeurent des alliés naturels pour servir les parties.», a souligné M. Iddrisu.

«Compte tenu du fait que la liste des essences forestières ne cesse de s'allonger, nous demandons aux donateurs de continuer à soutenir la CITES et l'OIBT afin qu'elles puissent poursuivre leur collaboration», a-t-il ajouté.

Accompagner la prise de décisions durable en matière d’essences forestières tropicales

Au cours des discussions en plénière portant sur la proposition 47 soumise par les pays du bassin du Congo visant à retirer Pterocarpus soyauxii de l'annexe II de la CITES, l'OIBT est intervenue en faveur de la proposition, citant les preuves scientifiques fournies par les auteurs de la proposition et les recherches soutenues par l'OIBT. Bien que cette proposition n'ait pas obtenu la majorité des deux tiers requise, l'OIBT a souligné l'importance de disposer de solides éléments scientifiques pour élaborer les listes CITES et mener les contrôles commerciaux.

L'OIBT continuera de s'engager tout au long de la COP20 afin de garantir que les mesures commerciales soient dûment éclairées, équilibrées et favorables à la gestion durable des forêts tropicales. Les résultats de cette réunion seront intégrés au programme de travail de l'OIBT et renforceront d’autant son partenariat avec la CITES avant les prochaines réunions de son organe directeur.