Cette consultation de deux jours a eu lieu afin d'explorer les nombreuses complexités liées au transport maritime des bois tropicaux et de permettre à l'OIBT de mieux planifier une conférence internationale sur le transport du bois. L'information et les connaissances dégagées au cours de cette petite réunion de consultation seront utilisées par le Secrétariat pour les préparatifs d'une conférence internationale sur le transport du bois. Il a été convenu, lors d'une réunion du Comité de l'industrie forestière tenue récemment, que les résultats de cette consultation permettraient au Secrétariat de préparer un projet de mandat afin de poursuivre les travaux dans ce domaine (y compris un programme provisoire en vue d'une conférence internationale sur le transport du bois) et de soumettre ce projet pour examen à la prochaine session du Comité.
Les exposés présentés durant cette consultation de deux jours étaient axés sur le transport maritime international des produits de bois tropicaux et ont aidé à répondre à trois questions d'importance capitale:
- Quelles sont les complexités de l'expédition des bois tropicaux des pays producteurs aux pays consommateurs?
- Quels sont les éléments des processus de transport maritime des bois tropicaux susceptibles de faciliter le commerce illégal des grumes et des produits de bois tropicaux?
- Quels sont les instruments internationaux existants ou pouvant être créés pour garantir la légalité des chargements de bois expédiés?
Une partie du débat portait essentiellement sur l'évolution des tendances dans les domaines du transport et des échanges de bois tropicaux, y compris la conteneurisation des bois, le commerce croissant des produits de transformation en bois, ainsi que sur les questions liées à la filière de responsabilité et à la certification. Il a également été admis que le terme "illégalité" appliqué au secteur forestier donnait lieu à de nombreuses interprétations et que certains pays importateurs n'avaient aucune base ou cadre juridique pour considérer comme un délit l'importation de produits issus d'une "production illégale".
Par ailleurs, les participants ont demandé des éclaircissements sur la question des documents et des procédures d'expédition. En particulier, ils ont cherché à savoir qui était chargé (les expéditeurs, les négociants ou les clients) de vérifier l'exactitude, l'authenticité et la légalité des documents d'expédition, à savoir, entre autres, les connaissements, les certificats d'origine, les listes de paquets et les descriptions des marchandises. Plusieurs questions leur échappaient: par exemple, que se passe-t-il lorsqu'un connaissement est changé au cours du transport du bois dans les eaux internationales; quel est pays dont les lois et les procédures sont applicables; et comment les arrangements de commerce électronique peuvent-ils aider à préparer les documents d'expédition et à prévenir les fraudes? Les participants ont également demandé des éclaircissements sur le rôle des banques dans le processus, sur la façon de prévoir des incitations pour les "bons joueurs" (comme les expéditeurs, commerçants, producteurs...), ainsi que sur d'autres questions telles que la délivrance de permis, la chaîne de responsabilité, la discipline interne et les codes déontologiques des organismes concernant les achats responsables de bois.