Le Suriname adhère à l'AIBT de 2006

Le 28 février dernier, le Gouvernement du Suriname a adhéré à l’Accord international sur les bois tropicaux 2006, pour devenir la soixante-huitième Partie à cet Accord, en conformité avec l’article 39 (4) [1] de celui-ci.
 
Au Suriname, les forêts recouvrent une superficie de 14,8 millions d’hectares [2], un chiffre qui représente près de 91 pour cent de son territoire. L’on y distingue trois grandes zones forestières, qui correspondent aux trois principales zones biogéographiques [3]: au Nord, les forêts hydrophytes, qui comprennent les forêts de marécage, les mangroves, les forêts de crête et les forêts de tourbière; les forêts de savane xérophytes dans la zone de savane; et les forêts mésophytes humides, le type forestier qui prédomine sur le Plateau des Guyanes. Ces dernières se composent des types de forêt suivants:

• forêt sèche d’altitude (forêt ombrophile) – 13,3 millions d’hectares
• forêt de savane d’altitude ou forêt sèche persistante  – 132 000 hectares
• forêt de savane de plaine – 18 000 hectares
• forêt marécageuse d’altitude – 483 000 hectares
• forêt marécageuse de plaine– 239 000 hectares
• forêt de mangrove – 100 000 hectares
• forêt de tourbière – 468 000 hectares
• forêt de crête – 35 000 hectares
 
Les forêts se caractérisent par leur grande diversité d’essences – plus de 600 essences forestières ont été décrites. Quelque 50 d’entre elles sont classées en catégorie «A», réservée aux essences marchandes, et une centaine en catégorie «B». Nombre d’entre elles sont parfaitement adaptées à des applications très exigeantes dans la construction et la fabrication de meubles.
 
Plusieurs régimes d’exploitation forestière sont en place, notamment des concessions, des forêts communautaires et des permis de coupe ponctuels. Au début de 2010, une surface totale de 1,22 million d’hectares était exploitée dans le cadre de 68 concessions actives.
 
Le Suriname recèle la plus importante ressource forestière qui soit intacte dans sa majeure partie, laquelle recèle en outre un stock important de carbone de biomasse ainsi qu’une biodiversité d’importance mondiale.
 
L’OIBT va continuer à travailler avec le Suriname en vue de valoriser la gestion durable de ses ressources forestières.
 
Le Suriname a d’abord rejoint l’OIBT en août 1998 dans le cadre de l’AIBT de 1994.