Pour réaliser la GDF dans le bassin du Congo, il faut accroître la collaboration et la participation

28 août 2019, Yokohama, Japon

S. E. Mme Rosalie Matondo, Ministre congolaise de l’économie forestière et ambassadrice de la Feuille de route de Brazzaville pour les forêts communautaires d’Afrique centrale s’adresse à l’auditoire lors de la manifestation en marge de la TICAD-7. Photo: K. Sato/OIBT

Concrétiser la gestion durable des forêts dans le bassin du Congo nécessite d’accroître la collaboration entre partenaires et gouvernements et d’impliquer étroitement les populations locales, a déclaré S. E. Madame Rosalie Matondo, Ministre de l’économie forestière au sein du Gouvernement du Congo, lors de la manifestation qu’organisait l’OIBT en marge de la TICAD-7, qui s’est tenue le mois dernier à Yokohama, au Japon.
 
La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) est une  rencontre d’échelon international initiée par le Gouvernement japonais et coparrainée par les Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement, la Commission de l’Union africaine et la Banque mondiale. On estime que 4 500 personnes ont assisté à cette septième édition de la TICAD du 28 au 30 août derniers. En marge de cet événement, l’OIBT, l’Agence japonaise des forêts et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) avaient conjointement organisé une manifestation intitulée «Gestion durable des forêts et Objectifs de développement durable 2030 en Afrique».
 
Au cours de son allocution prononcée lors de l’ouverture de cette manifestation de l’OIBT, Mme Matondo a indiqué que les partenaires internationaux pouvaient aider les populations du bassin du Congo à surmonter les diverses contraintes auxquelles est confrontée la sous-région s’agissant de concrétiser les Objectifs de développement durable 1 (Pas de pauvreté), 13 (Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques) et 15 (Vie terrestre) en faisant appel à des technologies innovantes, aux savoir-faire, à l’entrepreneuriat et au renforcement des capacités.
 
Mme Matondo, qui est aussi l’ambassadrice de la Feuille de route de Brazzaville pour les forêts communautaires d’Afrique centrale, a plaidé en faveur d’un dispositif participatif ancré dans les communautés qui soit plus efficace pour gérer les ressources forestières en mode durable dans le contexte du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
 
«Les objectifs opérationnels liés à la foresterie participative sont, d’une part, la promotion de la gestion communautaire décentralisée, mais responsable et  durable des ressources forestières, et d’autre part, le renforcement des capacités des communautés vulnérables vivant dans et autour des concessions et aires protégées afin d’assurer leur participation active à la gestion des ressources forestières», a-t-elle observé.
 
«Faisons donc des communautés locales et populations autochtones, les acteurs incontournables de la gestion durable des nos écosystèmes forestiers pour la lutte contre le changement climatique et des inégalités.»
 
Mme Matondo a ajouté qu’elle reconnaissait toute l’importance de l’initiative de l’OIBT visant à mettre en place de chaînes d’approvisionnement légales et durables en vue de relier les producteurs de bois durables aux marchés, ce qui aiderait les communautés forestières locales du bassin du Congo à capter une plus grande part de la valeur créée par la production de bois.
 
Télécharger l’allocution d’ouverture de Madame la Ministre Rosalie Matondo (en anglais et en français)