Il faut s’attaquer à la dégradation des forêts pour faire avancer la REDD+, selon le Directeur exécutif de l’OIBT

2018-02-09

Vue d’une forêt dégradée au Ghana. Il faudrait s’attaquer à la dégradation des forêts pour faire avancer la REDD+. Photo: D. Blay

En matière de REDD+, il conviendrait de davantage privilégier la lutte contre la dégradation des forêts, qui est aujourd’hui responsable au premier chef des émissions de gaz à effet de serre dans les forêts tropicales, selon le Directeur exécutif de l’OIBT, M. Gerhard Dieterle.

S’exprimant lors d’un colloque international qui se tenait cette semaine à Tokyo (Japon), M. Dieterle a expliqué qu’orienter les fonds de la REDD+ en faveur de la gestion durable des forêts (GDF) et des chaînes de création de valeur durables dans les régions tropicales pourrait induire une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre au plan mondial, ce non seulement dans les forêts, mais aussi dû à l’emploi, dans des volumes substantiels, de matériaux se substituant aux ressources non renouvelables pour les produits et l’énergie. Les effets atténuateurs nés de la synergie de la GDF et de l’emploi de matériaux et d’énergie dérivés du bois apporteront une dimension supplémentaire au combat contre le réchauffement planétaire et une contribution indispensable pour combler l’écart entre les besoins et les perspectives en matière d’atténuation.

«Si la déforestation a fait l’objet de délibérations considérables à l’échelon mondial, la dégradation des forêts a, elle, en revanche été sous-estimée», a-t-il observé. «La dégradation des forêts contribue de manière majeure aux émissions de gaz à effet de serre et réduit la capacité des forêts à procurer des biens et services de nature indispensable, et à atténuer les effets du changement climatique. De notre point de vue, la dégradation des forêts constitue une omission de taille au sein du régime international des forêts, qui nécessite que l’on s’y intéresse de toute urgence.»