L’OIBT et ses partenaires renforcent les statistiques sur les bois tropicaux en Amérique latine
15 juillet 2025, Lima

Les participants à l’Atelier se sont rendus sur le site de l’entreprise Bozovich Company à Lurin (Pérou). Photo: SERFOR
L'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ont organisé le mois dernier un atelier réunissant 13 pays d'Amérique latine afin d’y renforcer la communication des statistiques sur la production et le commerce des bois tropicaux.
L'atelier, coorganisé avec le Service national des forêts et de la faune sauvage (SERFOR) du Pérou, a aidé les pays à améliorer leurs réponses à l'enquête soutenue par l'OIBT, le Questionnaire commun sur le secteur forestier (QCSF), qui vise à recueillir des données sur la situation mondiale des bois.

Organisée à Lima, au Pérou, du 24 au 27 juin, cette manifestation a réuni des représentants de l'Argentine, de la Bolivie, du Brésil, du Chili, de la Colombie, de l'Équateur, du Guyana, du Suriname, du Paraguay, du Pérou, de Trinité-et-Tobago, du Venezuela et de l'Uruguay. Ensemble, ces pays exportent chaque année des produits forestiers de transformation primaire et secondaire représentant un chiffre de 7 milliards $EU.
Le QCSF, une initiative également soutenue par la FAO, la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU) et Eurostat, invite les pays à rendre compte de la situation de leur secteur du bois sur la base de définitions des produits forestiers internationalement reconnues.
Les rapports statistiques de l'OIBT s'appuient sur les données recueillies à l'aide du questionnaire, comme le rapport Tropical Timber Trends (Tendances des bois tropicaux) de l'année dernière, qui constitue une base factuelle pour la prise de décisions visant à promouvoir la gestion durable des forêts tropicales et le commerce durable des produits forestiers tropicaux.

Au cours de l'atelier, les experts de l'OIBT et de la FAO ont mis en évidence des divergences dans les volumes commerciaux bilatéraux, souligné les problèmes relevés dans les QCSF soumis et donné des conseils sur la manière de remplir le questionnaire de manière cohérente, notamment en clarifiant certaines définitions de produits de bois.
Les représentants des pays ont salué l'occasion qui leur était offerte de discuter des solutions aux défis communs rencontrés dans la réalisation du QCSF. Ils ont également pointé certaines contraintes à cet égard, notamment l'identification imprécise des essences, l'absence de systèmes d'information centralisés, la confiance limitée dans le secteur forestier en matière de partage des données, ainsi que des problèmes de budget et de capacités.
La directrice exécutive de l'OIMT, Sheam Satkuru, s'est déclarée satisfaite de la forte participation à cette manifestation de l'OIBT qui vient de s'achever.
«Il est essentiel de disposer de données fiables sur les forêts pour éclairer la prise de décisions et la transparence au niveau international», a déclaré Mme Satkuru.
«L'OIBT est fière d'aider les pays d'Amérique latine à travers cet atelier, l’objectif étant de renforcer leur capacité à produire et à communiquer des statistiques de qualité sur le secteur forestier et l'industrie du bois. La mise en place de ces bases garantit que les politiques nationales s'appuient sur des données factuelles et que les pays peuvent contribuer efficacement aux objectifs mondiaux liés aux forêts», a-t-elle ajouté.