Atelier régional sur la restauration des paysages forestiers par les petits exploitants forestiers en Afrique de l’Ouest

Depuis la publication des Lignes directrices de l’OIBT pour la restauration, l’aménagement et la réhabilitation des forêts tropicales dégradées et secondaires, qui ont été préparées en 2002 en collaboration avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le Fonds mondial pour la nature (WWF), le Centre international de la recherche forestière (CIFOR) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la restauration des paysages forestiers a connu une expansion considérable aussi bien en termes de concept que d’ambitions. Les engagements en matière de RPF comprennent l’initiative du Défi de Bonn (2011); l’Objectif d’Aïchi 15 relatif à la biodiversité; la Déclaration de New York sur les forêts; l’Objectif de développement durable 15 (ODD-15); et l’Objectif mondial relatif aux forêts 1 du Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts (2017-2030)  (PSNUF). Tous ces engagements nécessitent que des efforts soient menés pour prévenir ou inverser la dégradation des paysages forestiers et contribuer à l’action mondiale déployée en matière de changements climatiques.
 
Les forêts domaniales d’Afrique de l’Ouest (appelées «forêts classées») appartiennent à l’État. Au fil des décennies, nombre de ces forêts se sont dégradées sous l’effet de l’essor démographique, du pâturage, des incendies et autres pressions. Dans certains cas, cette dégradation a été exacerbée par des conflits civils ayant entraîné le déplacement de populations et l’occupation des forêts pour y trouver refuge, récolter du bois de feu et pratiquer l’agriculture vivrière.
 
En revanche, les petites exploitations forestières organisées en plantations forestières communautaires offrent un excellent potentiel pour la RPF dans la mesure où elles peuvent parallèlement augmenter l’offre locale en bois de feu et renforcer les moyens d’existence grâce aux produits ligneux. L’objectif de cet Atelier, qui est coorganisé par l’OIBT et le Ministère togolais de l’environnement, du développement durable et de la protection de la nature, est d’explorer le rôle de la RPF en tant qu’option viable d’affectation des sols sur les terres publiques d’Afrique de l’Ouest.  Cet Atelier contribuera notamment à:

• Mettre à jour les initiatives RPF en relation avec la version préliminaire des lignes directrices OIBT nouvellement élaborées à l’initiative conjointe du Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF.
• Discuter des principales leçons tirées pour élaborer et mettre en œuvre la RPF aux niveaux local et national en Afrique, avec un accent particulier sur l’implication des petits exploitants de plantations forestières dans les pays membres de l’OIBT en Afrique de l’Ouest (Bénin, Côte d’Ivoire, Libéria, Ghana, Mali et Togo).
• Analyser la mise en application des politiques et mesures des gouvernements et le renforcement de leurs capacités pour mettre en œuvre des pratiques sylviculturales améliorées et le développement de chaînes d’approvisionnement légales et durables, en vue du développement durable de la RPF avec la participation des petits exploitants en Afrique de l’Ouest.
• Identifier les actions recommandées pour une mise en œuvre efficace des activités relatives à la RPF dans les pays membres de l’OIBT en Afrique, avec le concours des petits exploitants forestiers, en vue d’appuyer la réalisation des ODD et plus particulièrement l’ODD-15 «Vie terrestre», l’ODD-12 «Consommation et production responsables» et l’ODD-8 «Travail décent et croissance économique».

Cet Atelier est financé par le Ministère fédéral allemand de l’alimentation et de l’agriculture (BMEL) dans le cadre du Programme de l’OIBT sur les chaînes d’approvisionnement légales et durables (LSSC).
 
Pour des raisons de contraintes budgétaires, les participants pris en charge se limiteront aux Points focaux de l’OIBT et aux experts en RPF.

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